LA PRESSE

Le Canard Enchaîné


Lumineux

C'est délicieux, enjoué, rafraîchissant. Il n'aura pas fallu moins de six ans à la fine équipe de La Tribu-Jousselin, pour que cette charmante piecette musicale prenne vie sur les planches. Pas avec le luxe tapageur des super-productions patronnées par TF1 et Gérard Louvin : dans une relativement petite salle du 14eme arrondissement de Paris, à laquelle nous devons il est vrai, une variété insolite de créations par rapport au nombre de places.
Le sujet de l'intrigue est tout entier dans le titre, inspiré d'une chanson qu'illustra Damia : Solange vient d'hériter d'un boui-boui poussiéreux, la Guinguette à Mimile, fermé depuis les crîmes cauchemardesques dont il fut le théâtre quatre-vingts ans plus tôt. Le mec de Solange, le fringant Tonio, serait plutôt d'avis qu'elle bazarde le bastringue pour avoir de l'oseille. Quand un trio de jeunes comédiens enthousiastes se présentent, cousins germains de la bande à Romain Bouteille, ou du groupe qui créa le Splendid, ils sont prêts à tout, à peindre, à maçonner, à gratter le sol et les murs pour que le beuglant rouvre ses portes. Solange, bonne pâte, est sensible aux hommes, mais prête aussi à l'aventure : Banco. Tout celà raconté en chansons, des succes de naguère pour commencer (...) puis viennent des airs nouveaux dus à Didier Bailly, avec des refrains inédits d'Eric Chantelauze, bien ficelés, lancés avec fougue, gentillesse et un talent vert par six interprètes.
Un personnage imprévu hânte le lieu : le fantôme Gaspard, plutôt bon bougre mais totalement amnésique : un bon tiers de la comédie lui est consacré. On ne s'en plaint pas. Nous découvrons bien au contraire, avec une joie malicieuse, la triste histoire de cet alsacien happé par la tourmente de 14, blessé à la tête comme Apollinaire, trompé par sa bougresse d'Eulalie oh là là. Hirrésitibles retrouvailles, zaberlibobette, avec la bougresse. Il ne lui reste qu'un copain, le parigot Emile, qu'il va bien entendu retrouvé, après avoir fui à pied sa terre natale : sinon, où serait l'histoire ? Joli modèle au passage, et astucieux, que ces décors faits de ces panneaux de cartons brandis à bouts de bras par les comédiens au fil de la fugue du cocu sans espoir, coins de bosquets , bornes, paysages crayonnés avec élégance, jusqu'à la capitale. Il butte sur son pote, qui est nanti de la travailleuse et trépidente Lucie. Hélàs ! rôde sur scène une autre femme, fatale celle là. Une tragédie de fortifs digne de Casque d'or, s'introduit dans le carré de ciel bleu. Retour au temps présent, le passé, l'aujourd'hui se rejoignent.
Les trois musiciens sur scène, piano, accordéon et contrebasse, mènent la gigue qui s'endiable. Bis et re-bis.On leur souhaite à tous de connaître une réussite semblable à celle de leurs aînés, Jugnot, Blanc, Lhermitte et compagnie. Et que dans l'intervalle après le 10 juillet, la joie de vivre et le talent de ces vaillants, trop souvent contrains aux tunnels de l'intermitence, puissent rebondir ailleurs.

Bernard Thomas

Zurban
Pariscope

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A travers l'histoire d'une jeune femme d'aujourd'hui qui hérite d'une guinguette, Didier Bailly fait revivre l'époque et l'esprit de ces dancings bien français des années 20 et de la chanson réaliste avec originalité et habileté. Un enchantement pour les nostalgiques et les anciens qui éblouira également les non initiés. Car son livret est composé à 80% de chansons originales, interprétées par une troupe de comédiens-chanteurs plus que parfaits.(...) Le clou du spectacle - l'histoire de gaspard, un jeune soldat alsacien parti à la guerre- est magistralement écrit. (...) On ne peut s'empêcher de saluer l'ambition de cette "vraie" comédie musicale qui joue sur le rétro sans jamais être racoleuse.Chapeau !

Sophie Benamon

Un Gros Coup de Cœur.

Le théâtre 14 termine sa saison en toute beauté avec un spectacle frais comme un vers de vin blanc, léger comme une valse, joyeux comme une bande d'amis. "La Guinguette a Rouvert ses volets" est une charmante comédie musicale concue avec amour par Didier Bailly et Eric Chantelauze. (...) Dans un véritable esprit de troupe ce spectacles est mené avec un dynamisme et une joie de vivre contagieux.Rien de tel pour mettre le cœur en fête et des chansons plein la tête. A ne pas manquer !

M-C Nivière

Europe 1

Une très jolie histoire, une pièce qui mériterait d’être rejouée dans un théâtre plus grand.
C’est drôle, vivant, on retrouve des airs, on en découvre d’autres. On traverse l’histoire de la France, de la chanson. C’est dansé, chanté, drôle, très réussi !Un moment de plaisir qu’il faut vraiment partager.


Gérard Miller (On a tout essayé - Laurent Ruquier -)

Le Journal du Dimanche
Le Figaro

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Les mauvaises langues diront qu'il ne s'agit que d'une comédie musicale, une de plus. Dans cette guinguette pourtant, on est aux antipodes de ces concours de bêlants où le meilleur est celui qui expulse le plus de décibels. Ici, c'est une vraie troupe de théâtre, complice et complémentaire, qui rend hommage au répertoire musical des années 20 à 40. Loin de glorifier la france de grand papa, elle parvient à renouveler le genre en instaurant une spontanéité soigneusement cultivée. Alors si l'histoire d'une comédie musicale vous importe peu pourvu qu'elle soit bien chantée, allez voir La Guinguette a rouvert ses volets. C'est léger comme un petit blanc frais siroté sur les bords de Marne un après -midi de printemps.

Antoine Malo

Si tout le monde se souvient de La Guinguette a fermé ses volets, belle valse canaille popularisée notemment par Damia, on oublie facilement que la chanson raconte un fait divers- un crime aux heures sombres, un corps jeté à l'eau...
A Partir de cet argument, Didier Bailly a imaginé une comédie musicale de poche : une jeune femme d'aujourd'hui hérite d'une guinguette fermée depuis des décennies, après qu'un crime y a été commis ; elle rêve de lui redonner vie en en faisant un lieu rétro ; survient le fantôme de la guinguette, jeune homem assaciné avec son amour, avant-guerre...
Trois musiciens et six comédiens-chanteurs emmènent cette ronde allègre, qui mélange création et répertoire ancien, java vénérable et entrain d'aujourd'hui. Le spectacle effleure des périodes et des thémes qui touchent forcément, avec un peu plus de fantaisie que de respect des lieux communs (avec l'amour, la guerre de 14 et le bal des bords de Seine c'était pourtant tentant). (...)
Ce spectaclerépond parfaitement à son ambition : deux petites heures de légèreté, tout en se remémorant un certain âge d'or de la culture populaire française. Bâti par et pour le plaisir de la troupe qui l'interprète, La Guinguette a rouvert ses volets est un charme à l'entrée de l'été.

B.D.

Télérama

Très bon cru pour les adeptes de comédies musicales et de chanson populaire. C'est l'histoire d'une guinguette obtenue en héritage, dont on revisite les fantômes sur trois générations, de l'Alsace-Lorraine d'avant 14 à nos jours en passant par les années folles. Le tout truffé de petites trouvailles scénaristiques et de nombreuses créations chansonnières, entre une "Java Bleue" et "C'est un mauvais garçon"…

Cathy Blisson

*****

Didier Bailly et toute sa troupe proposent un spectacle qui n'a d'autre prétention que de divertir. Le pari est largement gagné, et avec quelle élégance. Point important : contrairement à de nombreuses productions, le principe ici n'est pas de s'appuyer sur des chansons existantes, mais d'en mêler certaines à des compositions originales. Cette évocation d'un monde révolu, loin de sombrer dans une nostalgie gnangnan, a plutôt tendance à dynamiser le spectateur. Le recul sur l'histoire passe par un humour constant et par une construction astucieuse de la pièce en train de se jouer, les acteurs n'hésitant pas, par exemple, à revoir leur texte en direct pour une amusante mise en abîme. L'évocation du passé de Gaspard, le fantôme de la guinguette, constitue l'un des moments fort de ce spectacle. Avec une musique originale et des paroles qui ne le sont pas moins, les auteurs content la vie de Gaspard, de sa naissance à sa mort, en s'inspirant avec bonheur du style musical de l'époque. Les mélodies splendides mettent en valeur des paroles qui ne parodient jamais, l'exercice eut été trop facile, mais sont un hommage, rendu avec brio et humilité. Un travail artisanal finement ciselé qui permet de donner une épaisseur à des personnages emblématiques. Le trio musical (piano, contrebasse et accordéon) nimbe de tendresse l'ensemble du spectacle. Quant à la troupe, parfaitement homogène dans sa diversité, l'énergie qu'elle libère est communicative. Un spectacle à plusieurs voix, nourri par la solide culture du théâtre musical de ses auteurs. La route du théâtre musical français de qualité se poursuit, elle passe assurément par cette douce et ravissante guinguette, promise à un brillant avenir. A voir absolument.


Rémy Batteault

La tribu Jousselin nous présente une amusante comédie musicale ayant pour cadre une guinguette des bords de Marne, aux charmes désuets des films en noir et blanc de l’entre-deux-guerres. A la suite d’un héritage impromptu, Solange se retrouve propriétaire d’une guinguette abandonnée, théâtre d’un mystérieux drame survenu bien des années auparavant. En compagnie de son fiancé, d’un poète et de deux chanteuses, elle entreprend de faire revivre ce lieu hanté par le fantôme d’une époque révolue. Les six comédiens-chanteurs, accompagnés d’un orchestre, ressuscitent les amours contrariées de Gaspard et Lucienne au travers d’une savoureuse galerie de personnages. Sans subventions, il a fallu six ans à cette jeune compagnie pour pouvoir monter ce spectacle chaleureux et enthousiaste. Cette pièce, qui devait être tout d’abord une évocation du répertoire du music-hall des années vingt à quarante, est devenue, au fil du temps, une vraie création musicale. Dans un décor en noir et blanc, La Guinguette a rouvert ses volets fait revivre les grandes étapes de la vie de Gaspard : du timide enfant ballotté entre un père lorrain et une mère alsacienne au jeune conscrit amoureux d’une ingrate, de la Première Guerre mondiale où il rencontre Emile, compagnon de tranchée et propriétaire plein de gouaille d’une guinguette parisienne à sa rencontre avec la belle Lucienne, chanteuse malheureuse sous l’emprise d’un voyou possessif et autoritaire. Didier Bailly raconte une jolie histoire, triste comme une chanson réaliste. Cependant, grâce à une mise en scène dynamique et joyeuse, ce spectacle reste plein d’humour et chaque comédien joue avec légèreté et dérision plusieurs personnages. Les tableaux musicaux sont entrecoupés de scènes de comédie où Stéphanie Labbé, Delphine Labey, Lauri Lupi, Cyril Romoli, Isabelle Turschwell et Philippe Weisser se surpassent pour attirer l’attention du public, en ratant volontairement leurs entrées ou en coupant malicieusement l’interprétation du soliste. Ils sont accompagnés de trois musiciens, Denis Uhalde au piano, Lionel Suarez à l’accordéon et Pierre Badaroux à la contrebasse. Inspirée d’une célèbre chanson de Zwingel et Montagné, immortalisée par Damia, cette comédie musicale vous transportera dans l’univers de Jean Gabin et des beaux yeux de Michèle Morgan, de Casque d’Or et des valses des Apaches. Il est inutile d’être un spécialiste du Front populaire pour en apprécier l’interprétation ! Et c’est d’ailleurs l’une des principales qualités de ce spectacle, où l’humour et la dérision émaillent le récit et les chansons, tout en divertissant avec légèreté et sincérité.

Laurent  Rousseau


 

 



FICHE TECHNIQUE

 

Plateau :
ouverture minimum 8m x 8m


Equipement Lumière :

- 24 circuits (minimum)
(cf plan de feu)

Equipement son :
-Table de mixage (12 entrées nécessaires)
- 4 retours plateau (2 circuits indépendants)
- 6 micros cravate + 4 micros instruments


Un Piano droit (type Yamaha U3) accordé.

Contact :

Denis Jousselin

et
laguinguettearouvert@free.fr