Pas de doute,
il s’agit bien d’une comédie musicale,
au sens étymologique du terme : un mélange
qui se veut subtil (!) de texte parlé et de texte chanté,
de théâtre pur et de music-hall,
un show qu’on pourrait qualifier en plagiant “off-Broadway”, “d’off-Palais”
(qu’il soit des Sports ou des Congrès).
Entre aujourd’hui et hier,
dans une scénographie qui emprunte le noir et blanc
au cinéma muet des années 20
et les couleurs à un présent
éclairé par des guirlandes de caboulot,
six comédiens-chanteurs accompagnés de trois musiciens
-piano, contrebasse et accordéon-
installent les tréteaux, déploient les toiles peintes,
s’amusent à rater leurs entrées, à rivaliser,
tandis que l’histoire qu’ils racontent se déroule malgré eux. Le présent semble improvisé,
tandis que survient le passé, réglé comme du papier à musique.
C’est l’Histoire de Gaspard,
quarante cinq minutes d’une création musicale
qui prend sa source dans la variété française
des années 20 à 40.
A cela s’ajoutent quelques reprises de chansons du répertoire dont “La Java Bleue”, “Danse avec moi”, “A la dérive”
et bien sûr, “La guinguette a fermé ses volets”
de Zwingel et Montagné, immortalisée par Damia.
Ce spectacle que nous voulons populaire ,
revendique haut et fort sa mission de divertissement.

Didier Bailly